Exercices de style ou exercice de styles...
100 fois sur le métier, remettez votre ouvrage...
Vous connaissez ce proverbe, je le connais aussi bien que vous et je le mets sans cesse en pratique !
Suite à mes déboires professionnels dont je vous passe les détails pour ne vous livrer qu'une synthèse édulcorée un peu plus loin, une nouvelle Chantal voit peu à peu le jour... de plus en plus Fatal, croyez-le bien !
Et la nouvelle FatalChantal, que fait-elle du proverbe cité plus haut ? Eh bien, elle en a fait ça :
100 ouvrages à la fois, mettez sur le métier...
Oh, la la, pas bien, pas bien !!!!!!
Oh la la, mais si, mais si !!!!!
Bon, remontons un peu dans le temps, ça aidera à comprendre ce vent de folie qui agite la Gitanie.
Après la période du "flou pas du tout artistique" et celle de "l'hibernation", c'est un bras de fer virtuel qui s'est engagé entre ma direction et moi. Bras de fer dont je ne suis pas sortie vainqueur, évidemment ; David contre Goliath, c'est pour la légende, hé ! Mais je peux vous assurer que je me suis encore une fois distinguée par mon insubordination caractérisée et que j'ai provoqué trépignements et accès de rage en "haut lieu", ce qui m'a remplie d'aise et qui m'a été (sitôt que je l'ai appris de manière officieuse) d'un grand secours moral. En effet, tenir tête à nos patrons, c'est les remettre à leur place d'humains au même titre que nous et les tenir à distance respectueuse, Dieu que c'est agréable !
En conclusion, je me suis retrouvée en deux coups de cuiller à pot, catapultée dans un service de production, passant du poste de secrétaire à celui de technicienne... Au milieu de 30 personnes alors que nous étions 6 dans le service précédent (faut assumer, faut supporter, certaines connaissent bien le problème, j'en suis sûre, alors foin de détails)
Alors que j'étais "une personne à part entière", je suis devenue "une personne entièrement à part" car comme on s'en doute, on n'est pas accueilli d'emblée à bras ouverts dans ce type de structures et il ne faut pas s'attendre à de l'attention ou de la solidarité de la part des nouveaux collègues, quand on y fait ses premiers pas.
Bilan au bout de 4 semaines : je commence tout juste à faire ma place, une toute petite, petite, petite place... Ce qui est positif, malgré tout ; mieux vaut voir la bouteille à moitié pleine qu'à moitié vide, n'est-ce-pas ?
Pas question donc, de me laisser aller plus que je ne l'ai déjà fait : larmes, insomnie, perte d'appétit (- 4 kilos...) gorge serrée, coeur en capilotade et surtout, impossibilité de communiquer ou de créer... Mais, bon, voilà, tout ça, c'est derrière moi, à présent !
Merci et encore merci à toutes celles qui m'ont écrit et virtuellement accompagnée dans cette période difficile, j'ai été très touchée, j'espère avoir répondu à toutes, je ne sais plus très bien, je me perds dans le fatras de ma messagerie, n'y stationnant plus autant qu'avant, un peu de lassitude et aussi besoin de temps pour façonner mon nouveau "moi", si j'ose dire... Je sens bien que rien ne sera jamais vraiment comme avant, mais je l'ai écrit plus haut, je ne regarde plus derrière moi à présent, mais devant...
Comme l'âne de la légende, je remonte du fond du puits en posant mes pieds sur les pierres qu'on me jette pour m'enterrer, quelle bonne farce !
Alors donc, revenons-en à mes ouvrages et mes divagations multiples et variées et le pourquoi du 100 ouvrages sur le métier...
Un trimestre vient de passer et je n'ai encore rien réalisé de concret, je n'ai terminé que deux ouvrages commencés en 2011 et pourtant, j'ai rarement laissé aiguilles ou crochet refroidir. Alors quoi ?
Eh bien, je fais dans l'expérimental, voilà... J'ai décidé de ne plus me prendre la tête avec les encours dont le nombre grandit à la vitesse de la lumière, ou presque... Je ne vais plus que vers ce qui me plaît. Et si par exemple, ce qui me plaît, c'est de tester deux ouvrages différents en une après-midi, eh bien, allons-y gaiement, quitte à les laisser quelques mois en plan pour aller vers autre chose, une fois le test réussi... A contrario, je vais rester indéfiniment sur un ouvrage parce que, justement, je ne trouve pas la solution, la bonne méthode de travail, l'astuce qui me fera progresser...
Donc, 100 ouvrages sur le métier, c'est presque ça : de la recherche, des tests de points de tricot, des nouveautés à la mode et à ma sauce, de l'invention pure, du délire parfois, des pérégrinations sur le Net qui m'entraînent vers des achats pas toujours très raisonnables, un peu de "collectionnite" côté modèles, magazines virtuels, etc. Et puis de la traduction pour les copines, de l'initiation au crochet pour d'autres...
Je m'étais bien promis de ne plus montrer le moindre encours sur ce blog mais seulement des ouvrages finis ; je ris aujourd'hui de cette promesse impossible à tenir ! Quel intérêt de venir sur ces pages si ce n'est pas pour y déposer des images ?
Voici donc des photos de quelques encours "montrables" dont je ne veux rien dire de précis, car il faut bien que je cultive mon jardin secret, n'est-ce-pas ?
Un second ouvrage d'inspiration Vasarely a vu le jour, il attend son carré vert pour aller vers les finitions. Rien de rare, rien de très beau non plus, car c'est avec de la laine au rebut et les différences de tons sont trop marquées à mon goût. De plus, mon appareil photo vit sa vie, tout à fait indépendamment de mes souhaits. Les vraies couleurs ne sont pas aussi "violentes" :
La dernière Newsletter d'INTERWEAVE m'a permis de m'initier au "carré domino" en même temps qu'à une nouvelle manière de tenir l'ouvrage tricoté, en gardant la laine sur l'index gauche, une technique que je trouve redoutablement efficace, mais seulement pour la maille endroit (je n'ai pas encore compris comment ça marche pour la maille envers, ça m'agace...)
Deuxième essai du "carré domino" suivant les délires de FatalChantal. Bien plus satisfaisant, celui-ci, donc on va poursuivre :
Enfin, voici la suite de "Carrément 2012" titre trouvé par Sylvie qui a décidé de tenter cette aventure, d'une manière carrément intéressante, je vous engage à cliquer sur son prénom, vous pourrez ainsi voir sur son blog comment elle mène le projet de son côté :
2 carrés par jour = 14 minutes exactement.
Ces modules font seulement 4 tours pour le moment. Pour les deux derniers rangs qui en feront la finition, j'ai déjà ma petite idée, seule Sylvie est dans la confidence. Je vous rappelle qu'ils sont réalisés exclusivement avec mes restes de laine, c'est le but que je me suis fixé et je m'y tiens.
Dernière photo de mes expérimentations, je vous laisse regarder et vous poser des questions. Je serai plus volubile la prochaine fois, si ce projet prend vraiment tournure et je vous promets que j'en aurai beaucoup à raconter, alors !
Bon, je vais arrêter là mes présentations, j'aurais bien encore quelques trucs à vous montrer mais je n'ai pas fait de photo et la lumière n'est plus assez bonne, à présent. Ce sera donc pour la prochaine fois et qui sait s'il n'y en aura pas quelques uns de finis dans le lot (là, je plaisante...)
Avant d'en terminer, laissez-moi vous montrer la jolie surpriseque j'ai reçue ce matin : un poisson d'avril qui n'a rien d'une farce !
Un très grand merci et plein de bises à Sandrine, ma bonne fée dont les fariboles toujours m'enchantent !
Nous voici arrivées à la fin de cet article, tout comme à la fin de la journée, d'ailleurs, et je m'étonne que ma smala ne m'ait pas encore appelée aux fourneaux...Sans doute sont-ils (elles) occupé(e)s auprès de chevaux, ou bien à la préparation du jardin, tout le monde oublie l'heure tant la lumière est belle, tant l'atmosphère est douce.
Comme toujours au moment de conclure et de dire au-revoir, je suis en panne d'inspiration ! Alors, je vais faire très bref, en vous souhaitant le plus joli printemps qui soit, de beaux ouvrages et vous envoyer la bise des Landes ensoleillées...
A très bientôt !